Voici comment j’envisage ma propre mort et son après…

Voici comment j’envisage ma propre mort et son après…

Voici comment j’envisage ma propre mort et son après…

Mais tout d’abord, je citerai ces mots simples et si exacts du Sage Purusha pour introduire une telle réflexion :
« L’humain ne sait plus mourir. »

Oui, il est vrai que l’humain a désappris ce que tout être vivant a su faire tout naturellement durant des millénaires et bien
davantage. Voilà, pourquoi je trouve important de se poser cette question fondamentale et d’entrevoir en pleine conscience et sans
angoisse ni panique la venue d’un tel moment. Car, que nous le voulions ou pas, nous sommes mortels et l’heure du départ sonnera
un jour pour tous…

Parler de la mort fait peur et peut sembler être une manière détournée de s’en rapprocher ou plutôt… de la rapprocher de soi.
En ce qui me concerne, j’y pense tous les jours, je la regarde, je l’apprivoise car je connais son Après. Je sais qu’elle est là,
comme une certitude dans ma condition charnelle humaine, mais je sais aussi par mon vécu que la fin de cette condition ne signifiera
pas pour autant la fin de mon être.

Cet Après, je le parcours car je le vis dans ma chair; cet ouvrage en témoigne, je visite régulièrement les “Au-delà” pour
aider au mieux des défunts puis j’en reviens. La mort, je la connais donc “du-dedans”. Un tel don – ou particularité, si vous
préférez – est bien étrange à “vivre vivant” mais il est enseignant et ouvre de grandes portes sur les multiples mondes qui existent
autour de nous… et en nous.

Ce que j’espère, c’est ne pas mourir après mes enfants car ilest humainement illogique pour un parent de partir après eux.
C’est, à mon sens, une trop grande épreuve de vie bien que celle-ci arrive à de nombreuses personnes pour de multiples raisons.
J’aimerais aussi, autant que possible, ne pas finir ma vie grabataire, en démence sénile ni, bien sûr, en souffrant trop. J’ai déjà
une petite idée de comment se déroulera mon passage… mais j’en garde le secret en moi. Je sais aussi où j’irai, qui viendra me chercher et qui j’y rejoindrai. J’y retrouverai un Grand Maître aimé et toute ma famille d’âmes, mes amis animaux et j’y attendrai également ceux qui sont destinés à m’y rejoindre un jour… mes enfants et plusieurs amis retrouvés en cette vie. Oui, nous nous sommes tous donnés un rendez-vous dans des espaces nés de nos visions communes, celles de ce “Paradis idéal” que nous portons dans notre coeur. Ce territoire intérieur est lié à nos couleurs d’âmes et à la poursuite de notre travail dans l’Au-delà mais aussi à la préparation
de notre retour car nous reviendrons, mes âmes chères et moi-même, afin de poursuivre notre mission d’aide à
l’humanité… Et cela pour grandir, nous aussi, jusqu’à l’Instant du Grand Éveil.

À l’heure où j’écris ces lignes, je peux dire que je suis à l’automne de ma vie, j’en suis consciente, mais je sais également
qu’après 2030-50 environ, il y aura beaucoup à faire encore…Alors, je reviendrai sans trop attendre. Daniel, mon époux, et
moi-même échangeons souvent sur ce sujet et sur nos probables futurs engagements terrestres.Au moment opportun, je donnerai des instructions précises pour préparer mon vieux vêtement de chair afin de respecter certains rituels nécessaires à la facilitation du Passage. Tous les éléments en seront indiqués dans mes dernières volontés. Ceux qui sont proposés classiquement en Occident ne respectent pas les lois basiques et importantes qui s’imposent après la rupture du cordon d’argent qui lie l’âme et le corps, initialisant ainsi le départ des énergies vitales de l’organisme du défunt. Ce n’est pas que j’attache une importance particulière à la chair mais plus je connais l’existence des principes à respecter pour que l’âme naisse doucement à l’Au-delà et plus j’estime que le respect de la vie qui continue demande une certaine attitude et certains gestes dès que le dernier souffle a été rendu. Comme pour la naissance du nouveau-né qui doit, elle-aussi, se passer en douceur, la “naissance au Ciel” a ses propres exigences en accord, bien évidemment, avec les croyances et les volontés du défunt.

C’est notre statut d’humain qui réclame le respect de certaines lois, au risque de créer un grave inconfort chez la personne décédée ou, plus exactement, en transit… Car, analogiquement, je dirais que personne n’aime traîner dans les couloirs, dans les “entre deux portes” d’un aéroport. De telles précautions, ces marques de respect, valent aussi pour ce qu’on appelle les funérailles. Embaumement ou pas, incinération ou enterrement, tombe ou urne ou… rien de tout cela, ainsi que les fleurs et les huiles purificatrices ne sont pas nécessairement que des détails, croyez-moi. Certaines âmes y accordent une réelle importance tant qu’elles ne sont pas suffisamment détachées de ce monde. Bien sûr, il y a des différences entre les peuples, les races, les règnes aussi. Les animaux ont leurs très discrets rituels à eux et appellent leurs âmes directrices, leurs Devas pour rejoindre paisiblement leur espace de plénitude à eux.

Dans un ouvrage, j’ai rapidement parlé de la mort chez les Elfes, le Peuple de l’Air. Pour eux, la mort est la suite logique d’une longue existence de service à la Vie et elle se passe simplement comme celle d’une feuille qui, à l’automne, se détache de l’arbre et tombe… le temps d’un simple battement de cils. J’en rêve un peu, comme d’une sorte d’idéal porté par ces quelques lignes…
“L’âme elfique, voyez-vous, tient à la fois de l’âme animale et de l’âme humaine. Elle est une sorte de mariage harmonieux et léger entre les deux, fondamentalement amorale, sans autre intention que de soutenir et prolonger le Souffle divin de la Vie.
Aucune religion, aucun dogme… juste le vécu permanent d’une nécessité de service à l’Onde sacrée dont tout provient. L’Elfe sait par nature que c’est de cette Onde que son âme est issue. Il n’y a ni discussion, ni doute à ce propos.”

Mais pour en revenir à ma condition actuelle, celle d’humaine…
Non, je ne m’inquiète pas de ma mort mais de comment je vais mourir… Je ne m’en inquiète pas car je sais qu’il y a un merveilleux Soleil de Lumière qui nous attend tous, sans exception, afin de nous reposer et de nous ressourcer. Quand on le porte et qu’on le nourrit en soi, on ne manque pas de rapidement le trouver. L’approche prévisible du départ de la Terre nous invite à faire nos examens de conscience et à visualiser les passages importants de notre parcours. Alors, je sais que je devrai continuer à mener mes propres réflexions, des réflexions que, je le crois, chacun devrait mener avec honnêteté et “auto-compassion” lorsque les années commencent à s’accumuler. Pas pour éventuellement se culpabiliser mais pour “nettoyer un peu la place”, “passer un coup de balai” et y voir plus clair. Ce sont celles-ci :
Comment avons-nous agi ? Quels ont été nos bons et moins bons actes ? Qu’aurions-nous à travailler encore et encore afin d’être de meilleures âmes et d’avancer plus vite vers notre floraison suprême, celle de notre retour à la Source ? “De l’autre côté”, personne ne nous condamnera; nous serons notre seul et unique juge. Et au moment où, avec nos Guides du Devachan, le temps sera venu de revenir expérimenter la vie sur Terre, sur d’autres planètes ou dans d’autres mondes, nous serons de retour en fonction notre fameux “compte en cieux”, c’est-à-dire notre karma, pour travailler ce qui est encore en jachère en notre âme.

J’ai eu l’occasion de lire plusieurs ouvrages où il était écrit :
“L’âme est éternelle, elle ne meurt pas”. Ce n’est pas tout à fait exact. Certes, notre âme ne meurt pas avec notre corps de chair car elle a expérimenté des milliers d’existences et en expérimentera encore de multiples jusqu’à ce que tout en elle soit devenu un diamant pur… celui de notre Quintessence. Elle sera alors prête à se fondre dans sa flamme jumelle, son autre elle-même, son masculin et féminin unifiés, pour devenir une seule flamme purement cosmique de retour vers le Créateur, le Souffle, le Divin… autant de noms qui renvoient tous au même Principe. Voilà pourquoi, je vous invite à penser votre Demeure céleste dès maintenant afin que la peur de la mort s’estompe et se fasse douce comme l’initiatrice qu’elle est… et qui nous pousse à nous transmuter vers un “toujours plus haut”…

Ces âmes qui nous quittent…  12 Récits authentiques venus de l’Au-delà

Ces âmes qui nous quittent… 12 Récits authentiques venus de l’Au-delà

Entrevue menée par Sacrée Planète

Sacrée Planète : Marie Johanne, ce nouveau livre que vous venez de faire paraître nous révèle un autre aspect non seulement de votre travail mais aussi de votre personnalité. Avec « Ces âmes qui nous quittent » vous nous amenez bien loin du monde elfique qui vous est cher. Vous nous conduisez une fois de plus dans l’Invisible mais auprès d’âmes humaines dont le passage dans ce qu’on nomme l’Au-delà a été difficile…

Sacrée Planète :
Comment vous y prenez-vous pour entrer en contact avec ces âmes ?

Marie-Johanne Croteau Meurois :
Pour moi c’est tout simple même si, pour certains, la nature de ma façon de faire peut sembler étrange voire même invraisemblable. J’ai longtemps refusé de révéler ce côté de ma personne car communiquer avec ceux qu’on appelle des défunts me plaçait en situation de fragilité. Je ne pouvais cependant pas nier indéfiniment ma capacité à contacter l’Invisible puisqu’elle fait partie intégrante de mon être et que je suis constamment sollicitée par des âmes en souffrance ou en difficulté de Passage… Elles me demandent de l’aide.
De quelle façon est-ce que je m’y prends? Par ma capacité naturelle à me décorporer depuis ma petite enfance… C’est donc par la projection de ma conscience hors de mon corps que je parviens à passer la Grande Porte dans les deux sens. J’en reviens vivante, chargée d’informations et le cœur empli de conversations avec des âmes souffrantes qui m’ont confié leurs peines et leurs colères. En conversant avec elles, en les approchant, je peux leur proposer des réponses, une consolation, puis enfin amorcer en elles l’envie d’avancer vers la Lumière… L’envie… c’est ce qui est primordial.
Je voyage ‘’hors corps’’ de façon aussi aisée que de d’inspirer et d’expirer… aussi facilement qu’un simple battement de cil s’accomplit de lui-même. Je n’ai pas de méthode de décorporation particulière à communiquer car, dans mon cas, c’est une faculté innée et non pas le résultat d’une technique. Il me suffit de penser à une personne, à une âme en particulier, et enfin de trouver intérieurement ses yeux pour me projeter à ses côtés.
Dans mon travail d’aide, il y aussi des âmes qui viennent me voir de façon relativement concrète… Je veux dire par là que je les vois comme si elles étaient incarnées. Ces âmes viennent à moi dans ma maison, me touchent, pleurent et m’interpellent. Selon les cas, elles viennent à moi ou je vais à elles en réponse à un appel. Je ne force jamais un contact. Je ne le décide pas… Il s’impose.

SP : Vous considérez-vous comme une médium ?

MJ : Pour arriver à répondre à cette question, il faudrait d’abord savoir déterminer ce qu’est une ou un médium car il s’agit d’un terme utilisé dans toute une panoplie de circonstances. Par exemple, aujourd’hui, certains médiums préfèrent l’appellation de ‘’chaman‘’, plus en vogue. Pour en revenir à la médiumnité, je ne suis pas de ces personnes qui proposent des consultations rémunérées en étalant des cartes devant elles, ni en offrant des séances proches du spiritisme pour entrer en contact avec le défunt d’une famille en quête d’un contact avec ses morts… Je respecte ces personnes et leur don, il en est d’excellentes. Il ne s’agit donc pas d’un jugement, je fais simplement une nuance entre leurs façons de faire et la mienne.
Personnellement, je suis convaincue qu’il ne faut pas ‘’déranger’’ les âmes en transit vers le monde qui doit être le leur dans l’Au-delà en les rappelant constamment au monde de la Terre. Il y a beaucoup de pièges dans ce genre d’appel forcé… autant pour l’appelant que pour le demandeur. J’ai pu constater que ce type de travail attire souvent des présences aux très basses vibrations qui demeurent en état d’errance et qu’il est vraiment difficile de les aider par des sortes de ‘’convocations’’.

Les âmes défuntes à la Terre ont une autre naissance à vivre ‘’de l’autre côté du rideau’’ car la vie s’y poursuit, d’une façon plus éthérée certes, mais toute aussi puissante et sensible. Ne l’oublions pas, les âmes ont besoin de se détacher de leur dernière personnalité de chair pour poursuivre leur chemin de croissance… Cela n’empêche pas, bien sûr, que des êtres décédés puissent dans certains cas demeurer quelque temps proches des familles qu’elles viennent de quitter comme pour les protéger. Mais j’ai constaté que c’est plutôt rare… et non pas une généralité.
Pour continuer à répondre à votre question plus précisément, je dirai que pour moi la projection de la conscience en dehors du corps n’est pas à proprement parler un phénomène de médiumnité; elle permet de franchir les seuils d’autres mondes de façon active. La médiumnité est plutôt un phénomène de ‘’réceptivité’’. Les médiums ou chamanes sont dotés d’une particularité physique : l’Éther dans lequel baigne le cosmos est en surabondance chez eux et les rends ouverts à toutes les perceptions possibles, des plus subtiles aux plus denses.
Je regrette souvent qu’un certain nombre d’entre eux, insuffisamment préparés, ne parviennent à s’adresser qu’aux sphères inférieures de l’Astral et demeurent passifs, peu conscients de leur responsabilité. Fort heureusement, il en est d’autres – peut-être plus rares – qui contactent les mondes supérieurs de l’Après-vie et de l’univers spirituel… Ce sont ces derniers qui se mettent vraiment au service des âmes en transit vers les Demeures de l’Au-delà et qu’on peut légitimement appeler Passeurs. La réceptivité de base qui fait de tels médiums devient alors une force émissive qui leur permettent de guider des âmes en souffrance vers une guérison, la Lumière et leur propre Devachan, autrement dit leur ‘’paradis’’ personnel, à la mesure de leurs aspirations

En ce qui me concerne, de par ma sensibilité, je parviens à voyager ‘’hors corps’’ dans de multiples plans, jusqu’à avoir certains accès aux mémoires akashiques. Cela m’aide beaucoup dans ma tâche de ‘’passeuse d’âmes’’. Alors oui, on peut dire que je suis médium mais j’utilise cette particularité de façon non classique. Je suis une Passeuse et une médium et de façon sans doute plus incarnée que la moyenne. Par ailleurs, je pratique aussi les thérapies énergétiques sur les ‘’vivants’’ comme une continuité de ma médiumnité.

SP : Comment vous approchent les âmes que vous aidez ?

MJ : Comme je l’ai dit précédemment, elles viennent spontanément à moi, soit durant mon sommeil, soit dans mes méditations ou encore de façon impromptue dans certains lieux où je me trouve. Lorsque je les perçois avec leurs attentes, je vais à elles mais toujours dans le but de les aider car je suis sensible au désarroi qui est presque toujours le leur. Parfois l’âme en souffrance vient me voir comme si elle m’avait ‘’devinée’’, parfois sa famille me demande de l’aide pour elle si elle a des raisons de croire que l’âme de son disparu est encore en errance à cause de certaines manifestations dans son domicile. Il arrive aussi que ce soit des Guides de l’Au-delà qui me les confient, sans doute parce que leur souffrance est encore très enracinée dans notre monde…

SP : Pourquoi avoir choisi, dans votre livre, de parler des personnes dont la mort a été difficile, voire dramatique dans certains cas ?

MJ : Eh bien, tout simplement parce que ce sont elles qui précisément ont le plus besoin d’aide ! Le tourment et le désarroi ne laissent pas indifférents. Il faut penser aussi aux familles de ces êtres; elles demeurent souvent sous le choc d’une mort qu’elles n’ont pas vu venir et à laquelle personne, pas même le défunt, n’était préparé. D’où les questionnements et les errances qui en découlent des deux côtés du ‘’rideau’’ et qui sont extrêmement pénibles pour tous. C’est l’ignorance qui crée la souffrance.
À tort, beaucoup croient que lorsque nous mourons tout s’éclaire et que nous passons immédiatement dans la Lumière. Cela peut être vrai, bien sûr, mais ce n’est pas systématique. Si le concept d’une ‘’vie après la vie’’ n’existe pas en nous avant notre mort, il n’existera pas nécessairement davantage après. Cela peut alors être une sorte de vide ou la perception d’un monde dense, fermé et parfois glauque… On meurt en emportant nos croyances, nos questionnements, nos bons côtés comme nos moins bons. On apporte avec nous dans le Grand passage nos ‘’bagages intérieurs’’ les plus secrets, des plus légers aux plus lourds… surtout si on part la conscience chargée ou dans le déni de certaines choses. Si on meurt en état de colère, nous nous retrouvons de l’autre côté exactement dans le même état. La mort de notre corps de chair n’est ni la mort de nos émotions ni celle de notre personnalité. Si une âme n’a envisagé rien d’autre que le néant pendant son existence, elle reconstruira donc, du moins pour un temps, ce néant, ce vide auquel elle aura cru.
Si, par exemple, un être qui se suicide espère retrouver après son décès, une sorte de vide libérateur ou une forme de silence apaisant qui lui enlèvera enfin toutes ses souffrances, il se méprend. C’est hélas loin d’être le cas et c’est d’ailleurs là où le Passeur a tout son rôle à jouer. Il est important de parler du suicide et de relater des cas ainsi que j’ai tenu à le faire car de plus en plus de jeunes gens et même des enfants, s’enlèvent actuellement la vie, croyant avoir trouvé l’issue à un poids ou à un secret trop lourds. Le suicide n’est pas un échappatoire. C’est en disant les choses, en informant avec compassion, que l’on peut aider réellement.

Les suicidés se retrouvent dans les plans de l’astral inférieur, ils s’enferment eux-mêmes, sans s’en apercevoir, dans le même ‘’cocon’’ douloureux que celui de leurs derniers instants et ils devront apprendre à accepter de regarder ‘’là’’ où cela leur a fait trop mal. Ils auront souvent besoin d’une aide pour en comprendre tous les ‘’pourquoi’’ et ensuite s’ouvrir à la lumière d’un espoir puis d’une guérison libératrice. Ce n’est qu’ensuite qu’ils parviendront à avancer vers d’autres plans d’existence supérieurs… car ces plans, ces espaces existent pour toutes les âmes, sans exception.

À propos de l’astral inférieur, en possible encadré :
« C’est une zone de ‘’non être’’… Un espace sombre où l’âme se trouve confrontée à ses propres peurs et réalités de bas niveau. C’est parfois aussi une zone de semi-conscience voire de sommeil. Des Guides de lumières y œuvrent pour stimuler et apaiser ce qui peut l’être… » Extrait de ’’Ces âmes qui nous quittent’’.

SP : Dans votre livre vous évoquez le cas d’un suicide mais vous parlez également d’un homicide et d’un accident… Vous êtes là confrontée à des épisodes d’accompa-gnement particulièrement émouvants.

MJ : Oui, dans des cas comme ceux-là et aussi parfois dans ceux qui résultent de longues maladies, j’ai constaté que le corps de lumière du défunt avait besoin d’un temps de repos et de sommeil plutôt que d’être immédiatement appelé à comprendre qu’il continue à vivre. Il arrive en effet que la conscience du décédé se persuade que son organisme est encore endommagé. Cela se produit analogiquement dans des cas de prises de drogues dures ou d’alcoolisme. C’est là où il me faut aussi intervenir en tant que Passeuse pour éviter un refus de Lumière. Les âmes qui sont engluées dans un tel ‘’déficit d’espoir’’ trainent alors souvent dans ce qu’on appelle classiquement l’Astral inférieur ou, si on préfère, le Purgatoire des Chrétiens. Il existe bien sûr autant de ‘’purgatoires’’ que d’espaces de sensibilités d’âmes puisque chacun d’eux est une sorte de projection de ce qui les caractérise…
Dans tous les cas de figure, au moment précis où l’âme souffrante accepte une aide, elle pourra être prise en charge jusqu’à un certain point par les Passeurs puis les Guides de lumière. Elle sera alors invitée à séjourner sur divers paliers de transition en fonction de son niveau de compréhension avant de pouvoir progresser vers des univers plus lumineux… ceux auxquels on peut donner le nom de Devachan. Ces mondes correspondent au fameux Paradis et ils prennent forme aussi à partir du degré d’ouverture de chaque conscience. On ne peut pas parler d’un temps défini pour parcourir ces paliers car chaque âme y va à son propre rythme, le temps n’existant pas de l’autre côté. Je ne fais que suggérer ces mondes dans mon témoignage car, à leur niveau, mon travail d’aide est terminé.

Pour ce qui est de l’Enfer, je ne l’évoque que très peu car il n’est rien de plus qu’une bulle hologrammique momentanée créée par une âme, une bulle plus obscure que toutes celles du Purgatoire. L’Enfer n’existe pas en lui-même. C’est une sorte de cachot virtuel dans lequel une conscience s’enferme à son propre insu par la bassesse de ce qu’elle a laissé s’infiltrer en elle. Cet espace n’est pas éternel… la Lumière finit par s’y infiltrer et inviter les âmes en souffrance à entrer dans un espace plus léger afin d’y poursuivre un chemin d’espoir et de reconstruction. Le travail du Passeur est aussi d’éviter qu’un être, par manque d’espoir et par excès d’attachement à la matière, ne finisse par se laisser piéger dans sa bulle illusoire.

SP : Votre livre est pourtant très agréable à lire et n’évoque rien de sombre malgré certaines des situations évoquées. Comment expliquez-vous cela ?

MJ : Entre Lumière et ombre, tout est très relatif, surtout dans un domaine aussi tabou et méconnu que celui de la mort. Non, mon livre n’est aucunement sombre, au contraire… Peut-être parce que mes récits sont issus de véritables histoires et que je les ai par conséquent relatés avec un infini respect pour ceux qui en constituent le cœur puisqu’ils ont quitté cette Terre souvent trop brusquement et qu’ils m’ont fait précisément la demande d’un témoignage pour leur famille.
C’est certainement aussi parce que, dans cet ouvrage, je ne souhaite pas convaincre à tout prix, ni ‘’impressionner’’… J’y offre simplement certains extraits de témoignages que j’ai soigneusement sélectionnés parmi beaucoup autres en pressentant en mon âme et conscience que leur récits aideraient à guérir un grand nombre d’incompréhensions chez les proches de ceux qui sont partis douloureusement… J’ai pensé qu’avec un tel but et une telle disposition d’esprit, je pourrais semer de l’espoir et rendre justice à la mémoire des défunts au-delà des préjugés et du temps. Ces expériences compassionnelles auprès de celles et ceux qui nous ont quittés constitue l’un de mes engagements de Service aux humains.

SP : Y-a-t-il un cas qui vous a touché plus qu’un autre parmi tous ceux que vous relatez ?

MJ : Ils m’ont tous touchée car les âmes dont je parle m’ont appris à aller encore plus loin encore dans le mieux aimer et la tendresse guérissante. Mais le vécu qui a été, selon moi, le plus émouvant car le plus près de mon cœur fût celui des ‘’deux morts’’ de mon père. Il n’est pas inclus dans Ces âmes qui nous quittent. Son récit faisait initialement partie du livre mais je l’en ai finalement retiré car je l’ai trouvé trop intime. Ce chapitre restera pour ma famille proche… A priori, je me disais que c’était dommage car il contenait tellement d’informations… mais, je me devais de préserver le plus possible ces moments intenses avec mon père, avec son âme…
Mon père a vécu une première et brève EMI… Lors de celle-ci je suis allée le chercher de l’autre côté devant des témoins et des médecins aux soins intensifs. À son retour parmi nous, Papa s’en souvenait et le répétait à ma famille, en pleurant, lui qui ne pleurait jamais. Il est parti une deuxième fois, définitivement, six mois plus tard et après de beaux échanges sur l’Au-delà avec mon époux Daniel et moi. Il n’avait presque plus peur, je dis ‘’presque’’ parce que souffrir n’est jamais agréable. Cependant, il avait apprivoisé sa mort inévitable et la compréhension de ‘’sa’’ renaissance en un autre monde… Bien sûr, notre douleur à tous a été forte de le voir nous quitter. Je l’ai bercé dans son Passage mais depuis, de Là-haut, il m’aide… Il se manifeste parfois à mon côté pour réconforter des âmes souffrantes et en errance. Je crois qu’il a choisi d’être un Guide dans l’Au-delà car il lui arrive de me présenter des âmes égarées et qui ne veulent pas entendre… Papa connaît ma façon de faire en ce domaine.

SP : Pensez-vous qu’il était important voire urgent de témoigner de tout cela ?

MJ : Oui, surtout dans note société occidentale moderne parce que l’humain ne sait plus mourir depuis qu’il a perdu tout contact avec le sens sacré de la vie… Il a globalement perdu foi en l’essentiel. La mort nous attend tous et ce n’est pas le fait de refuser d’en parler qui l’éloignera. Son ‘’Après’’, pourtant aussi réel que notre ‘’Maintenant’’, notre société le refuse comme si le fait de simplement l’évoquer allait nous porter malheur… ou que la mort était contagieuse par la seule prononciation de son nom.
Je regrette d’avoir à le dire, mais c’est vivant que l’on se prépare à mourir… et la mort à la Terre est toute aussi naturelle et normale que la naissance, l’arrivée d’un bébé parmi nous. Comment agit-on dans les moments où une naissance s’annonce ? On l’accueille dès le début, on s’y prépare tellement à l’avance… et dans la Joie ! Alors pourquoi pas agir de même autant que c’est possible dans l’autre sens ? N’oublions pas que celui qui meurt à la Terre, renaît de l’autre côté et est attendu par une famille également. Sa famille d’âmes d’En-haut. La mort est juste le franchissement d’une porte, le chemin naturel et inévitable de tout ce qui vit… Personne n’y échappe. La vie est un voyage parfois court parfois plus long mais il demeure un voyage initiatique. Notre respon-sabilité est de rendre son parcours le plus beau possible.
Avant de parvenir au seuil de son départ, chacun devrait donc apprendre à franchir les barrières ou faire face aux paramètres que lui ont élevés sa culture, sa croyance religieuse ou son athéisme. Plus le niveau de conscience est élevé face à la mort plus la transition est facile. Alors… oui c’est urgent ! Parlons-en ! En réalité, on n’en parle jamais assez de façon ouverte et libre, sans crainte. Malgré tous les livres qui paraissent sur les sujets du ‘’bien mourir’’, de l’accompagnement en fin de vie, des récits d’EMI et des quêtes de preuves de l’Après-vie, la mort demeure toujours paradoxalement un sujet tabou dans notre société occidentale. Un sujet vaste et incompris…

SP : Effectivement, en ces années où il est de plus en plus question de l’accom-pagnement des mourants, le terme ‘’passeur d’âmes’’ est de plus en plus utilisé. En résumé, comment pourriez- le définir ?

MJ : J’espère déjà l’avoir fait comprendre mais cela me donne l’occasion de rebondir et de préciser une telle appellation qui, me semble-t-il est assez facilement galvaudée. Personnellement, je suis Passeuse parce que je ne m’arrête pas à ma médiumnité… Je ne m’attache pas particulièrement à dire « oui» à quelqu’un en lui affirmant : « Votre défunt est bien vivant, il m’a donné un signe, un message pour vous ou encore il me montre tel bijou que vous connaissez puis il me parle de ceci et de cela… » Non, résolument, non, je ne m’attache pas particulièrement à donner des preuves de la survie de celui qui est parti mais j’ai plutôt à cœur d’aider celui-ci à faire sa route, à trouver son chemin s’il est en souffrance, en colère, ou dans l’incompréhension de ce qui lui est arrivé. Pour le Passeur d’âmes, l’aide à offrir ne s’arrête pas à partir de l’instant où le cœur cesse de battre. Elle se prolonge bien au-delà et on ne s’attarde pas spécialement à en ramener des preuves de survie.
Il y a actuellement une grande médium qui ‘’parle avec les morts’’ mais qui hélas s’en tient essentiellement à donner une description de l’endroit où elle voit le défunt, à dire qu’il ‘’va bien’’, à transmettre ses éventuelles blagues, ce qu’il fait et qu’il prolonge ses activités terrestres d’autrefois, etc… Tout cela sans aller vraiment plus loin et c’est dommage. Je me suis déjà rendue à l’un de ses ‘’spectacles-prestations’’ présentés à travers le monde afin que des personnes de son public puissent ‘’parler à leurs morts’’ dans des salles pleines à craquer. Nul doute, cette méduim est ‘’magique’’, impressionnante et je l’apprécie… Croyez-moi.
Quelques-personnes sont désignées dans chaque salle selon l’âme du défunt qui se présente à elle sur scène, dans l’instant, et qu’elle choisit de sélectionner plus qu’une autre . Cela se passe avec humour, ça se bouscule sur scène et les âmes se poussent les unes les autres pour prendre la parole et s’adresser à leurs proches assis dans la salle. Les élus repartent évidemment heureux et émus d’avoir eu ainsi, en public et en direct, des ‘’nouvelles’’ de leur défunt. Cela peut-être touchant et c’est forcément interpelant. Le premier problème est cependant que, dans la salle, sur la scène, dans les allées et tout autour du public assis, mon époux et moi nous avons observé lors d’une de ces ‘’prestations’’ des cinquantaines d’âmes qui attendaient ‘’leur tour’’ pour parler à leur famille… Un ‘’spectacle’’ très triste à contempler. Un bien étrange défilé avec ses frustrations et ses incompréhensions… Après la soirée, que fait-on alors avec une telle file d’attente ?
Il faut que les personnes qui assistent – souvent avec curiosité – à ce genre de déploiement sous forme de spectacle prennent conscience qu’ouvrir des Portes pour faire venir une ou deux âmes décédées en attire forcément d’autres, en nombre, avec leurs attentes et qui souhaitent, elles aussi, être entendues car elles ont besoin de partage et parfois d’aide. Alors, comprenons qu’on ne joue pas impunément avec ces Portes-là. Parfois même, il n’y a pas que des esprits bienveillants qui souhaitent établir un contact… Quant aux âmes non ‘’sélectionnées’’, c’est pour elles une peine, un rejet de plus. Je suis certaine que cette médium doit, par la suite, se livrer à un grand travail pour retourner ces âmes vers des espaces paisibles, enfin je l’espère… J’ose croire qu’elle en est bien consciente et n’est pas simplement l’instrument d’une énorme machine à sensations fortes.
L’Invisible et l’Au-delà attirent, intriguent… Mais on ne joue pas avec… sans risque de commettre parfois des dégâts collatéraux. Soyons-en bien conscients. La sensation est une chose, l’enseignement en est une autre et c’est de lui dont on a besoin. Son absence constitue le second problème que je sous-entendais.

SP : Après avoir accompagné de si nombreuses âmes dans leur difficile naissance de l’autre côté du miroir de la vie, appréhendez-vous votre propre mort ?

MJ : J’y ai justement consacré un dernier chapitre dans Ces âmes qui nous quittent, en posant la question suivante : ‘’Comment est-ce que j’envisage ma propre mort ?’’ C’est une question importante que j’ai soumise non seulement à moi-même mais à quelques personnes œuvrant dans le domaine et que j’apprécie. Je peux notamment mentionner le Dr. Jean-Charles Charbonnier, le Dr. Eric Dudoit, psycho-oncologue, la médium Laila Del Monte, le Dr. Guy Longchamp, le Dr. Marc Medvesek, Annabelle de Villedieu, également médium de renom, Johanne Razanamahay et d’autres non moins intéres-sants.
J’ai posé cette question car beaucoup trop de gens meurent dans la frayeur, la colère et l’appréhension face au passage obligé de la mort. Trop nombreux sont ceux qui se questionnent sur ce qui va leur arriver sans se douter que tout dépend d’eux.
En ce qui me concerne, j’y pense tous les jours. Ma mort, je la regarde, je l’apprivoise car je connais la nature de son Après. Je sais qu’elle est une certitude liée à ma condition charnelle humaine mais je sais aussi par mon vécu que la fin de cette condition ne signifiera pas pour autant la fin de mon être… Je suis consciente de qui je retrouverai sur l’autre versant de la vie et de quelles couleurs sera mon ‘’Paradis à moi’’… Je pressens donc ce que j’y ferai et qui j’y attendrai…

SP : Comment enfin définiriez-vous le but de votre livre ? Contient-il un maître mot ?

MJ : Son maître mot est COMPASSION, en lettres majuscules. N’est-ce pas le but ultime que nous devrions d’ailleurs tous viser…?
Oui, son but est de nous donner envie de manifester, par toutes les fibres de notre être, une infinie Compassion.

À propos de Marie Johanne Croteau-Meurois
Auteure, enseignante-thérapeute et passeuse d’âmes.

Bibliographie : Le Portail des Elfes traduit en 5 langues, Ces âmes qui nous quittent, aux Éditions Le Passe-Monde, déjà best-seller et en voie d’être traduit également en 5 langues .
Ces âmes qui nous quittent, best seller…. Déjà disponible en espagnol et italien bientôt, en fin janvier 2019 , en allemand, russe et anglais.
Le Grand Livre des Thérapies Esséniennes et Égyptiennes avec Daniel Meurois, également paru en Espagnol, Anglais et Italien.

Mon téléphone portable et moi…

Mon téléphone portable et moi…

Mon téléphone portable et moi…

Avez-vous remarqué les dégâts énormes causés par ce petit appareil électronique qui pullule dans la société actuelle?
Je me suis plue à contempler avec effarement des milliers de « connectés » en tous genres, de toutes races, de tous les milieux et de tous les âges . Des familles en vacances, des couples , des groupes, des solitaires… tenant tous à leur main leur précieux “tout usage” .

Chacun, chacune, rivé à son écran et totalement indifférent pour ne pas dire « FROID » à la Vie qui l’entoure.
Parfois, surgissant du bruit des sonneries de toutes les messageries, un éclat de rire tonitruant se faisait entendre. Devinez d’où venait l’éclat bruyant ?
Il venait de ce qu’un des “connectés” visualisait dans l’instant sur son écran magique tout en s’empressant de le faire voir à son voisin de table ou plutôt non… je me corrige, en lui envoyant le lien en copie.
Ce soir-là, Daniel et moi, étions attablés dans un sympathique restaurant à ciel ouvert, devant une vue naturelle majestueusement rare. À la table voisine, un beau jeune homme était assis face à une femme mi-vingtaine, entièrement rivée pour ne pas dire “accrochée” à son appareil portable.
Lui aussi avait le sien, mais sagement déposé à côté de lui, et… fermé. N’est-ce pas une délicatesse basique de sa part ? Visiblement, il était amoureux de la femme assise en face de lui.
En vain, il a essayé de lui parler, de lui sourire et d’entrer en contact avec son coeur à elle. Mais peine perdue. Elle dînait ce soir là avec un autre amoureux : son cellulaire. Portant de temps à autre et mécaniquement à sa bouche un peu du plat qu’elle avait commandé, elle ne quittait pas des yeux son écran, fascinée. Visiblement, sa préférence allait à son téléphone intelligent et cela devait être ainsi depuis très longtemps.
Nous étions tristes pour ce jeune homme au si beau sourire et aux yeux brillants d’amour qui essayait de rivaliser avec ” l’adversaire”. Mais comment offrir du coeur et de la chaleur à qui n’en a plus ?
Petit à petit, nous avons alors observé une table et puis une autre… quelques familles qui avaient oublié qu’elles en étaient et même un vieux couple d’Indiens dans lequel la femme aussi était mariée à son appareil intelligent, alors que son mari était tristement isolé, à l’écart du “couple électronique”. Une sorte de trio aberrant !
Tous ou presque, à de rares exceptions, étaient bel et bien occupés avec leur téléphone portable.
De temps à autre une tige de métal levait “l’adversaire” au dessus de toutes les têtes pour prendre un bon “selfie”… ou pour photographier une assiette et en garder le souvenir dans une boîte de métal ou l’envoyer à plusieurs adeptes de la même addiction.

Oui, il faut bien en faire le triste constat :
La société des “connectés” est en pleine expansion et crée d’énormes dommages collatéraux. Celui, entre autres, de l’évitement collectif à tout contact vrai à l’autre, à la Nature … à la vie réelle et à l’amour partagé.

Heureusement, il existe encore des rebelles à cette addiction virtuelle à laquelle nous assistons; Daniel et moi en sommes.
Bien sûr, j’ai aussi un téléphone mobile mais j’ai établi un “contrat d’usage” entre lui et moi : celui de le laisser demeurer un simple appareil de service, de ne pas lui permettre d’en faire plus et, surtout, de ne pas remplacer l’humaine en moi.

À la base, un téléphone n’est-il pas conçu pour téléphoner, c’est-à-dire rapprocher ce qui est éloigné ?
Marie Johanne

De très nombreuses Demeures…

De très nombreuses Demeures…

De très nombreuses Demeures…

Le témoignage d’une vie à travers les univers parallèles

Entrevue avec Daniel Meurois

Propos recueillis par Marie Johanne Croteau

MJC : Daniel Meurois, il y a quelques années, vous avez fait paraître ¨Il y a de nombreuses demeures¨, un ouvrage consacré aux univers parallèles. L’une des particularités de ce livre est qu’il évoque beaucoup d’événements ayant marqué votre propre cheminement. Pourquoi, après trente-cinq années de témoignage, nous avoir confié pour la première fois toutes ces expériences personnelles ?

DM : Je crois tout simplement que le moment en était vraiment venu. Jusqu’alors, je n’avais pas souhaité exposer publiquement – même en privé d’ailleurs – les expériences dont je témoigne dans ce livre et qui ont marqué de l’intérieur mon parcours à cause d’une espèce de pudeur, me semble-t-il. À mes yeux, elles sont en effet de l’ordre de l’intime. Qu’y a-t-il de plus personnel que les articulations par lesquelles notre âme apprend à fleurir ?
Et puis aussi, je ne voyais pas en quoi ma propre vie, dans quelques-uns de ses aspects privés, pouvait être intéressante pour qui que ce soit. Je suis cependant heureux du franchissement de cette ¨ligne rouge¨ car ce pas de plus me rapproche sans doute davantage de ceux qui me lisent. Je n’ai jamais aimé les distances. C’est la proximité et la simplicité qui permettent d’enseigner au-delà de l’intellect.
D’autre part, je crois que les anecdotes que je cite étaient indispensables pour inviter chacun à explorer la notion des univers parallèles d’une façon différente. J’ai voulu que ce soit en prise avec le quotidien et non pas par le biais d’un échafaudage d’hypothèses. Comprendre clairement la notion des univers parallèles est capital dans une démarche d’ouverture de conscience.
En fait, le vrai sujet de ce livre est celui des ¨sphères de vie¨ virtuelles que nous construisons à chaque instant par notre façon d’être et de penser.
Sa fonction est de nous amener à comprendre que nous co-créons constamment les mondes dans lesquels nous tâtonnons et évoluons. Même si nous acceptons déjà cette vérité dans son principe, nous ignorons cependant la plupart du temps comment cela fonctionne et à quel point nous naviguons dans nos propres créations.
Mon intention a donc été de mieux mettre en évidence le fait que les mondes qui nous entourent sont la résultante directe de nos niveaux de conscience successifs.
Avant tout, c’est ce concept, celui des ¨niveau de conscience ¨, qui est au centre de la réflexion. Vu comme cela, je conçois que le propos puisse sembler aride mais, par le biais des anecdotes qui font mon propre vécu, on s’aperçoit rapidement qu’il n’en est rien… même si nous frôlons constamment les considérations de la physique quantique.
¨Il y a de nombreuses demeures¨ clame tout simplement que la Vie est passionnante et fantastique et nous suggère de la débanaliser en nous faisant pénétrer dans quelques-uns de ses rouages les plus mystérieux : ceux de ce qu’on appelle la mort, bien sûr, mais aussi, entre autre, ceux du rêve, ceux des mondes elfiques, puis archangéliques et enfin des Archétypes.
J’y expose également quelques méthodes de travail sur soi afin de développer la perception multidimensionnelle de notre être et donc de nous rapprocher de notre véritable nous-même.
Au fil des pages, j’invite à prendre continuellement une sorte d’ascenseur entre les différents degrés de notre réalité… Le but est de faire reculer, voire de faire exploser nos barrières mentales. C’est la condition de base de tout espoir de retrouvailles avec Soi. Redécouvrir notre rapport avec l’univers c’est nous redéfinir et, ultimement, être amené à réinventer les lois de celui-ci… jusqu’à la nature de sa matérialité.

MJC : Pouvez-vous nous parler plus précisément des différentes demeures de l’âme auxquelles vous faites allusion ? Vous avez évoqué celle de la mort mais cette dimension n’a-t-elle pas déjà fait l’objet de nombreux livres ? En quoi votre témoignage est-il différent, ici ?

DM : Oui, lorsqu’on parle des demeures de l’âme, on pense tout de suite à la mort et, dans notre culture, on évoque aussitôt, comme par réflexe, les notions de paradis, de purgatoire et même d’enfer. On y est soit récompensé, soit mis en quarantaine… ou alors radicalement punis. Cela tourne autour d’une imagerie très dualiste, puérile et stéréotypée qui ne nous aide en rien à grandir ni à comprendre le vrai sens de la vie.
Mon souhait était de montrer que ces univers ne sont pas des lieux générés par le Divin ¨quelque part¨ dans l’univers et dans lesquels Il nous place arbitrairement après notre mort mais, au contraire, des espaces vibratoires que nous générons nous-mêmes par la nature de nos propres pensées et au sein desquels nous nous persuadons vivre. En réalité, les demeures de l’après-vie sont des hologrammes issus des micro-univers qui peuplent notre âme. On peut donc dire qu’il y en existe autant que d’êtres humains.
Les anecdotes que je cite m’amènent à insister sur le fait que tous les mondes dans lesquels nous vivons ou vivrons sont d’abord des espaces mentaux et émotionnels. Ce sont des bulles vibratoires destinées à exploser dès que nos horizons intérieurs reculeront. Tout cela nous incite forcément à explorer le concept d’illusion, la Maya.
Mon témoignage vise beaucoup à nous faire prendre conscience de la nature profonde de la matière ainsi que de notre rapport inconscient avec elle. On s’imagine facilement que seule la matière de notre univers quotidien offre les aspects du tangible. C’est faux… Toutes les demeures que j’investigue, pas seulement celles de l’après-vie mais aussi, par exemple, celles des rêves ou du monde elfique présentent les caractères du tangible. On a simplement affaire à un autre état de la matière, à une matière qui est la projection directe de ce que nous sommes intérieurement.

MJC : Vous venez de parler de la Maya, l’Illusion. Pour vous, la Maya serait donc, paradoxalement, une réalité et non pas un concept philosophique ou métaphysique ?

DM : Elle est une évidence et non pas un concept… Les expériences dont je témoigne parlent d’ailleurs de notre monde quotidien comme d’une demeure parmi d’autres. Celle-ci n’est que le fruit d’un hologramme collectif traduisant notre niveau de conscience moyen commun. Les Orientaux, familiers avec cette approche de la vie, l’appellent le Bhur Loka… Que tous ensemble nous commencions à penser la matière autrement et celle-ci modifiera aussitôt sa structure atomique et ses lois. Elle s’ajustera aux horizons de notre âme, elle en traduira les nouvelles perspectives…
Tous les phénomènes qu’on qualifie de miracles sont la résultante de l’infinie maléabilité de la matière. C’est avec cette maléabilité que jonglent quelques êtres réalisés. Leur niveau de conscience les a entraînés dans une autre relation avec le monde.
Pour moi, il est clair qu’à l’état dit de veille nous rêvons notre monde, de la même façon que nous rêvons durant notre sommeil ou encore que nous rêvons nos différentes demeures de l’au-delà… jusqu’à ce que nous ayons totalement dépassé la gigantesque sphère vibratoire de la Maya.

MJC : La Maya est donc l’obstacle absolu, celui qui nous empêche de nous réaliser…

DM : On peut la voir de cette façon. Il serait cependant plus juste de la considérer aussi comme l’outil d’élévation le plus incroyable qui soit. Il faut s’user dans l’illusion des rêves pour finalement comprendre que ce sont des rêves et souhaiter ardemment l’Éveil, c’est-à-dire le retour à la Maison, derrière la multitude des demeures. C’est de l’errance à travers les différentes strates de l’ego que jaillit l’impérieux besoin de retrouver le chemin de l’Origine.

MJC : Vous nous racontez avoir pénétré, une certaine nuit, dans ce qu’on appelle un sanctum. Vous avez donc découvert votre propre sanctum ou sanctuaire personnel, celui qui traduit l’architecture idéale de votre âme, le point de lumière réclamé par votre être pour se ressourcer. Pouvez-vous nous en dire plus ?

DM : Un sanctum est une sorte de refuge… ainsi qu’une plate-forme à partir de laquelle l’âme peut envisager s’élever davantage. La zone de conscience qu’il représente en dehors du corps est un outil de croissance.
Le sanctum est la traduction fidèle de l’espace de notre coeur et des aspirations profondes de notre être. Il m’a semblé intéressant d’indiquer de quelle façon chacun peut se tisser une telle demeure de ressourcement car, en vérité, sa réalisation et son atteinte en tant que ¨point d’ancrage céleste¨ ne sont pas réservées à quelques personnes dotées de capacités psychiques.
Chacun de nous peut aisément se bâtir son propre sanctum dans l’¨Invisible¨ ou devenir conscient de celui qui existe déjà. Nous devons réaliser le fait que nous sommes tous, sans le savoir, des architectes, des maçons, des charpentiers, des scuplteurs, des jardiniers-paysagistes… bref des créateurs. Construire lucidement, dans l’Invisible, une demeure ou un espace qui nous ressemble c’est une belle façon de consolider une démarche intérieure.
Pour certains, cela peut s’avérer plus facile que de méditer ou de prier. Prendre un bain de lumière dans son propre royaume est une bouffée d’air pur que toute âme peut s’offrir afin de mieux apprendre à retrouver la mémoire.

MJC : Comment pouvez-vous expliquer que les anciens Égyptiens, ceux du temps d’Akhenaton, par exemple, connaissaient déjà tout cela ?

DM : Vous savez, plus j’avance plus je m’aperçois que nous n’avons pas inventé grand chose malgré les millénaires qui ont passé. Les Anciens avaient une connaissance de l’esprit humain, des lois du cosmos et de la vie en général qui était infiniment plus profonde que nous ne le supposons. Nous ne faisons que redécouvrir au grand jour – et avec nos propres mots – la nature énergétique du corps et une multitude de réalités d’ordre vibratoire qui étaient jadis de l’ordre de l’évidence.
Aujourd’hui, considérer l’existence d’autre demeures de vie à travers l’univers nous demande une ouverture d’esprit qui nous marginalise… C’est tout à fait surprenant car c’est comme si une large part de notre humanité avait passé des siècles à rétrécir son champ de vision au lieu de l’agrandir. Je suis d’ailleurs surpris que nous ayons fait tant de percées sur le plan technologique alors que, parallèlement, nos consciences ont manifestement très peu évolué. Viscéralement, émotivement et mentalement notre espèce est la même qu’il y a des milliers d’années. Elle s’est technicisée mais elle n’a pas maturé.
La sagesse et la connaissance sont présentes depuis l’aube des Temps… Je crois que notre époque se singularise seulement par le fait qu’elle les rend disponibles plus aisément au plus grand nombre. Nous n’avons rien gagné en qualité ni en profondeur mais, par contre, nous avons grandi en nombre.

MJC : Dans ¨Il y a de nombreuses demeures¨, vous nous dites que la méditation est une voie privilégiée pour visiter non seulement les demeures de notre âme, mais pour atteindre ¨la Maison du Père¨. Vous évoquez aussi la puissance de la prière, sœur jumelle de la méditation, au cours d’un passage qui est certainement l’un des plus marquants de votre livre. Pourriez-vous commenter ?

DM : Aborder le thème de la prière dans le contexte de univers parallèles peut surprendre, néanmoins j’ai voulu aller dans cette direction car mon propre vécu me pousse à parler de la prière comme d’un outil de construction pour édifier et parfaire la demeure que représente tout être humain. À mon sens, elle constitue un lien entre le Divin et nous, un lien qui entretient ce que j’appelle la Souvenance, c’est-à-dire notre proximité, notre parenté avec la Source.
En Occident, nous avons trop souvent l’habitude de concevoir la prière comme une récitation dont on ne se sert que lorsqu’on a quelque chose à demander au ¨Ciel¨. Elle est abordée comme une supplique et est généralement vécue comme un monologue figé que l’on énonce plutôt machinalement.
L’anecdote que je relate à son propos en fait au contraire quelque chose de vivant et de dynamique qui l’apparente au dialogue. Je raconte en effet de quelle façon, quelque part dans l’Himalaya et dans un lâcher-prise total, une véritable ligne téléphonique s’est établie entre les sphères supérieures de mon être et ma réalité incarnée. Redécouvrir le vrai mécanisme ainsi que la fonction première de la prière peut être une clé déterminante nous amenant à faire un bond en avant. La prière nous réintroduit dans le Sacré… et son aide redevient ainsi très concrète.

MJC : Pour la toute première fois, vous nous relatez une expérience unique, celle d’avoir approché le Portail des Archanges. Vous en rapportez des souvenirs inoubliables… Pourquoi avez-vous eu accès à ce monde et ne pas en avoir parlé avant ce livre ?

DM : Tout d’abord, il faut préciser que je n’y ai pas eu accès mais que j’ai connu la grâce d’approcher son Portail. C’est très différent… Pour quelle raison ? Parce que je crois qu’en me permettant de soulever très légèrement un coin du voile, les Présences qui guident mes pas me donnaient ainsi l’opportunité de témoigner un peu plus de l’infinitude de Lumière à laquelle chacun de nous est convié. Pour avancer vers l’Esprit, notre âme a besoin de perspectives de Lumière de la même façon que notre corps réclame de l’oxygène et de l’eau pour vivre. Il faut entrevoir ce qui est, ce qui nous attend, ce vers quoi nous sommes aimantés pour trouver la force d’avancer. Il faut également prendre conscience par tous les moyens que notre forme de vie ou d’expression de la vie n’est qu’une parmi une multitude d’autres.
Notre espèce est extraordinairement égocentrique; elle se sent être la mesure de tout de la même façon qu’elle se conçoit au sommet de la Création. C’est aberrant ! Tels que nous sommes, nous ne représentons guère plus que quelques acteurs à demi conscients dans le tournage d’une série télévisée qui se diffuse sur un seul des innombrables canaux de vie de l’univers. Non seulement il existe heureusement d’autres films, d’autres scénarios sur d’autres chaînes télévisées mais il y a aussi d’autres récepteurs de télévision dotés d’autres qualités ou capacités que les nôtres ou celles que nous pouvons imaginer.
Si je n’ai pas parlé plus tôt de mon contact avec le monde archangélique, c’est parce que je craignais de caricaturer des moments qui avaient été particulièrement sacrés pour moi. J’ai fait le pas parce que je maîtrise peut-être un peu plus l’écriture qu’autrefois et parce que le sujet abordé m’y poussait fortement. Il faut savoir que ma méthode de travail n’a rien à voir ici avec le channeling et qu’il y aura toujours des choses, des éléments ou informations qui ne seront pas communicables à travers des mots.
L’expérience directe sera à jamais irremplaçable. C’est cela qui me rend sensible, par exemple, à la pensée gnostique : grandir non pas en croyant simplement mais en éprouvant, en expérimentant, donc en connaissant du dedans.
¨Il y a de nombreuses demeures¨ nous invite à ce type d’approche. N’est-il pas écrit qu’il faut demander pour recevoir ? Nous sommes la porte d’entrée conduisant à une infinité de demeures… Pourquoi ne pas alors utiliser nos vies à tout mettre en œuvre afin d’en obtenir les clés ?
Si nous voulons nous libérer, je crois qu’il convient d’abord d’apprendre à distinguer la nature des barreaux de notre prison…

¨Il y a de nombreuses demeures¨… à la découverte des univers parallèles.
Daniel Meurois (www.danielmeurois.com)
Éditions Le Passe-Monde

Histoires mémorielles.

Histoires mémorielles.

Histoires mémorielles.

Le passé participe à notre présent et construit notre futur, de façon individuelle et collective…
Nous sommes conditionnés, nous humains, à penser que seul ce qui est tangible et palpable est réel…
et pourtant …
Cela ne nous empêche pas de connaître les joies et les peines de notre monde émotionnel (ou de l’astral).
Pour toucher une émotion, un peur, ou un sentiment nous acceptons de nous en remettre à une sensation ”impalpable”.
Nous tenons aussi compte du monde de l’imaginaire, c’est-à-dire de l’univers mystérieux des rêves…
Or…, tous ces espaces de ”notre réalité de maintenant” existent dans d’autres plans de conscience.
Nous sommes une structure énergétique qui comporte plusieurs plans subtils. De la même façon que notre corps physique nous permet de nous déplacer et d’expérimenter, nous possédons
plusieurs corps , dits subtils, qui nous permettent de circuler , de vivre dans ces autres plans et de les ressentir.
Tous nos corps subtils sont donc interreliés et s’échangent continuellement de l’énergie et de l’information.
Nous pourrions les comparer comme des poupées russes s’emboîtant les unes dans les autres…ou comme les couches successives d’un oignon.
Je ne vais pas donner des cours de thérapies énergétiques ici mais je me permettrai seulement d’énumérer les plans subtils du corps physique pour ceux qui ne connaissent pas du tout ”ce vocabulaire subtil”.
Le plan le plus rapproché du corps physique est le plan éthérique. Il est une copie conforme du corps physique mais plus subtil, c’est-à-dire, sans en avoir la densité. Il reflète fidèlement votre santé physique,
Le plan suivant est le plan émotionnel (ou astral) Nous y trouvons toutes les émotions vécues en cette vie en plus de la résonance émotionnelle d’autres vies. Dans ce corps se logent nos joies, nos douleurs, nos peines, reliées nos seulement à cette incarnation
mais également à nos vies antérieures
Le plan mental maintenant. Nous y trouvons toutes nos croyances et tous nos conditionnements. C’est l’univers de notre psyché, le royaume de notre pensée consciente et inconsciente.Le siège du ”Moi-Je” . Lorsque quelqu’un dit qu’il a un mental très fort, il ne vit pas seulement ”dans sa tête”
mais aussi est très sensible à l’énergie de ce plan de conscience appelé le ” corps mental”. L’énergie de nos pensées, croyances etc. ne se vivent pas dans notre tête mais dans ce corps subtil.
Le corps causal . Ce corps est celui des causes, c’est-à-dire des mémoires profondes…donc il contient les informations qui sont à l’origine de différents troubles de mémoires antérieures. Ce corps est directement lié au chakra du coeur et plus précisément à l’atome germe, qui est l’écrin de toutes les mémoires passées de votre âme.
C’est au niveau du corps causal que nous pouvons dire qu’il existe une frontière entre l’ici bas et l’au-delà. C’est ce plan causal qui contient la banque d’informations de vos mémoires passées, et est directement lié à ce que nous nommons les mémoires karmiques.

” La vie est toujours au bout de la vie… Elle replante d’elle-même en se nourrissant de ses propres métamorphoses.”
Le Grand Livre des Thérapies Esséniennes et Égyptiennes (Fan De Daniel Meurois AutorMeurois et Marie Johanne Croteau-Meurois)

Dessin Christophe Sauliere

Wesak… l’heure de la Réconciliation

Wesak… l’heure de la Réconciliation

Wesak… l’heure de la Réconciliation

« Sachez donc au fond de vous-même que l’on ne s’enfuit pas de l’Ecole de la Terre parce qu’on ne peut pas échapper à soi-même. La plupart du temps, il me faut vous le dire, il y a un égoïsme derrière le fait de vouloir ¨se” libérer. Celui qui accomplit véritablement le chemin vers sa demeure n’abandonne pas le monde pour se consacrer uniquement à sa propre personne. Son but ne ressemble pas à un Nirvâna où il serait débarrassé de ce qui le pèse, mais à la Lumière qu’il révèle le long de son propre sentier. Ainsi, il devient un semeur et c’est par son service qu’il rejoint l’Etre profond, sans jamais avoir tendu une volonté égotique vers lui. Une fleur éclôt toujours spontanément parce que c’est sa nature sous les rayons du soleil. Ainsi, nul ne saurait éclore sous l’action d’une prise de conscience qui demeure au niveau de l’intellect, d’une volonté égocentrique ou encore d’une crainte.
Le déploiement de votre coeur, amis, la respiration à pleins poumons de la Vie passent par une attitude d’abandon sacré, de confiance active que jamais on ne saurait découvrir en accumulant mais au contraire en offrant. Pourquoi en effet chercher à accumuler du mérite ? Vous deviendriez davantage comptable que gérant de votre propre évolution. L’Amour qui vous réconcilie avec la Vie, est un Amour du « Soi » pas un amour du « moi » !
Il ne se révélera jamais au bout du calcul ni même d’une belle addition. Il y a, voyez-vous, une spontanéité généreuse qui attend de jaillir du plus profond de chacun… Écoutez-la car c’est par son principe que les fers de l’humanité tomberont.
Je ne saurais être plus clair : nul ne se libérera, mes amis, s’il n’emploie pas toute la chaleur de son esprit à libérer autrui. »
Babaji

Wesak… l’heure de la Réconciliation( Daniel Meurois) Ed. Le Passe-Monde

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